Padam...Padam...Padam... , il arrive en courant derrière moi , Padam...Padam...Padam... , Il me fait le coup du souviens-toi , Padam...Padam...Padam... , c'est un air qui me montre du doigt , et je traîne après moi comme un drôle d'erreur , cet air qui sait tout par cœur.
Moi je n’ai pas eut le droit à tous ces mots d’amour, ces mots de tous les jours. Oui moi je n’ai jamais pus voir la vie en rose, j’ai jamais vus que la solitude, les coups de pieds, les trous noir. Tant de violence sans cause et de malheur qui sont à présent derrière moi mais croyez moi, deux ans et demi de malheur comme ça, on ne les oublie pas.
On laisse son cœur saigner, on ferme sa gueule et on avance…Car rien n’est rose tout est noir dans la vie d’une pauvre fille comme moi. J’aurais préférée être une putain consentante qu’une pauvre fille violée. Oui il m’a volée ma jeunesse, mon insouciance et en plus de ça mes enfants. Des connards comme ça on ne peut que les haïr, n’est ce pas ?
Il dit: "Rappelle-toi tes amours, rappelle-toi puisque c'est ton tour , 'y a pas d'raison pour qu'tu n'pleures pas , avec tes souvenirs sur les bras...", et moi je revois ceux qui restent , mes vingt ans font battre tambour , je vois s'entrebattre des gestes , toute la comédie des amours, sur cet air qui va toujours.
Moi mes vingt ans j’men souviens pas, non, y avais personne avec qui faire la fête et puis de toute façon la fête, je connais pas, je connais plus, j’ai oubliée comment danser et profiter, tout ça dans le noir je l’ai oublier.
Mon père j’ose plus aller le voir, le nom de mes enfants meurent sur du papier buvard et moi à présent j’ai peur du noir. Oui vous pouvez vous foutre de ma gueule, je sais qu’il y a de quoi, même si c’est pas de ma faute.
Padam...Padam...Padam... , des "je t'aime" de quatorze-juillet, Padam...Padam...Padam... , des "toujours" qu'on achète au rabais, Padam...Padam...Padam... , des "veux-tu" en voilà par paquetse, et tout ça pour tomber juste au coin d'la rue, sur l'air qui m'a reconnue.
Moi des « je t’aime » j’en ai jamais eut, même les jours de fête, et puis de toute façon les fêtes il les passait pas avec moi, il les passait avec sa famille, empêtré de la tête au pieds dans ses mensonges.
Des « toujours » non plus j’en avais jamais ci ce n’est des « tu m’appartiendra toujours » qui me faisaient pleurer des nuits des journées entières, je ne voulais pas passer le restant de ma vie avec ce salopard de première. Des « veux-tu » inutile de dire que je n’en ai point eus non plus. Je n’avais le choix pour rien, comme il disait, « une bonne femme est une femme qui ferme sa gueule ».
Faut garder du chagrin pour après , j'en ai tout un solfège sur cet air qui bat... , qui bat comme un cœur de bois...
Moins le chagrin de toute façon je ne l’exprimais jamais et encore aujourd’hui je penne à venir au larmes. Oui car c’était rouée de coups uniquement que je me laissais aller, quand il me traitait de tous les noms, quand il me frappait-en que pour lui qu’importait si il me tuait. Ce connard il s’en foutait.
Alors je marche seule dans la rue sans personne, que mes pas qui résonnent…enfin je crois. Je m’engage dans une ruelle…ou l’atmosphère est étrange…